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 Cimeries M. Lestrange ~

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Cimeries M. Lestrange
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Cimeries M. Lestrange


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MessageSujet: Cimeries M. Lestrange ~   Cimeries M. Lestrange ~ EmptyMar 12 Fév - 22:09

 « Ma vie n'est qu'une histoire d'Amour... »



    Tic... Tac... Tic... Un fin doigt blanc écarta d'un geste gracieux le voile de tulle qui servait à protéger le bureau du pâle soleil. Une main toute aussi fine, à peine osseuse. Un bras blanc, laiteux et que l'on imagine tellement doux au toucher, texture de velours qui vous fait frissonner. Puis une manche courte recouvrant ce membre délicat, morceau d'une robe blanche, anodine sur une simple personne, mais sublime sur le corps voluptueux de la femme, aux courbes enchanteresses. Une épaule négligemment découverte, avec ce même duvet blond, tranchant avec la crinière brune qui lui retombait dessus en mèches parsemées. Le regard plongé dans les profondeurs des ruelles en dessous, s'évadant parmi les foules diverses et insignifiantes, remontant toujours plus haut, jusqu'au Big Ben, jusqu'aux nuages... Debout devant la fenêtre, le front a quelques millimètres du carreau, Cimeries semblait pensive, perdue dans une volute de réflexions. Son regard perçant, noir et profond comme le néant, tout aussi effrayant par moment, se posa furtivement sur la buée qu'elle avait laissé se former sur la vitre au niveau de ses lèvres. Lèvres rouges, charnues, que n'importe quel être humain rêverait de dévorer s'il s'épanchait quelques secondes sur elles, tellement attirantes… C’était une belle dame d’âge mûr, une des plus belles périodes qui traversent la vie d’une femme avec l’adolescence : après le charme de l’innocence, celui de l’expérience… Un mince sourire se dessina sur ces lèvres tant de fois désirées, un sourire à l‘apparence polie, mais qui en fait pouvait cacher un tout autre sentiment.
    C‘était là l’un des plus merveilleux tour de Cimeries, sa botte à elle, son secret gardé.

    I
    * Amour, tu n'est pas venu
    Amour que j'ai tant attendu
    Amour, tu m'as à jamais blessé…*

    La gracieuse femme se détourna de la grande fenêtre et laissa tomber le voile qui vint se replacer après une légère danse à sa place initiale. Une main vint replacer une mèche ondulé de cheveux bruns derrière sa nuque alors qu‘elle s‘avançait vers le meuble imposant au centre de la pièce, remplis de paperasse que Cimeries n‘avait plus le courage de ranger. Si ce n‘était pas son bureau à proprement parler mais bien celui de Abaddon Lestrange, son cher mari, elle en avait tout autant l‘utilité. Un coup d’œil vers l’incessante horloge qui ornait l’immense bibliothèque, couvrant tout le pan de mur droit, et Cimeries s’installa sur le confortable fauteuil rouge. Elle prit la grande plume blanche tout au bout du bureau, trempée dans son encrier de fer forgé aux milles détails, et ouvrit le livre qui était posé prés d’elle. C’était un cadeau d’Abaddon, offert lors de leur deuxième rencontre.

    Abaddon - Il n’en existe que très peu dans le monde, c’est un manuscrit un peu spécial. Indestructible, j’ai le même. Et surtout, secret…

    Il lui avait pris la main délicatement, et l’avait passé sur le grain fin de la première page, où une tâche presque invisible se trouvait. Alors, des lettres apparurent, se lièrent en mots d’une encre noire profonde : * A mon Amour Éternel * Cimeries sourit à ce souvenir, cette seconde même où elle comprit que ce serait lui. Elle exécuta le même geste sur la deuxième page du manuscrit, et le texte, d’une écriture fine et ondulée, apparut.

    « 21 Mai 2052. Je suis sûre que c’est un jour de pluie que ma mère a accouché de moi, à l’image de cette enfance qui m’a été imposé. Un jour pluvieux, ou l’eau et la grêle se mélangent pour faire plus de mal, fertilise et brise tout sur son passage. Je suis sûre que j’ai hurlé, hurlé de colère que l’on m’ait sorti de ce ventre si chaud, si accueillant, hurlé de tristesse que l’on m’ait enlevé celle qui venait de me mettre au monde. Ma mère est morte le jour de ma naissance, trop fragile pour supporter l’acte si douloureux qu‘est l‘accouchement. De ce jour, mon père, un Lord Malefoy de plus dans la France envahie, ne m’a plus aimé. S’il m’eu aimé un jour. Triste Lord qu‘il était. Vivant dans un château immense, mais tellement triste et noir, à l‘image de sa personne. Une vide immense, des pièces gigantesques que seules les pierres des murs venaient meubler. Aucun domestique si ce n’est… J’ose à peine écrire son nom tellement cet être ignoble m’a pourrit de l’intérieur. D. . Ces souvenirs me font mal lorsque j’y pense, mon enfance fut le cauchemar de tout être humain. Solitude, enfermement, D. s’occupait de mon éducation… Education, appelons comme cela les coups de bâtons que mon frêle corps d’enfant devait supporter, mais que mon père fit bientôt cesser, craignant d’avoir une fille mal formée, une honte. Le pire arriva alors, ne pouvant plus me toucher physiquement, D. s’en prenait à moi moralement. Chantage pervers, sadisme mental. Jusqu’à mes onze ans, mon père me laissa entre les mains de ce domestique, trop occupé à ne rien faire dans son bureau, planté dans la dernière tour du château, à ressasser les moments de gloire qu’il n’atteindrait jamais, à s’aigrir chaque jour un peu plus. Mon premier bonheur arriva avec la lettre provenant de Beaux-Batons. Mon deuxième, lorsque ma tante paternelle, m’ayant sans doute prise en pitié, proposa à mon géniteur de s’occuper de moi. Je crois que ma vie commence à cet instant là. Azazel, ma cousine encore inconnue, devint rapidement comme une sœur pour moi, et nous ne nous quittâmes plus. Je participais alors à tout ce qu’un noble, un Lord comme une Lady se doivent de participer : cérémonies pompeuses, mais où j’appris les codes essentiels, repas de même genre. La société et ses coups bas, tordus, me parurent un vrai bonheur à côté de ce que j’avais pu vivre, et j’y pris coup très rapidement, y montrant un certain zèle, une grande facilité. Mes longues périodes passées entre les sombres murs de mon manoir d’enfance avait développé en moi un esprit de réflexion, critique, qui me servit souvent. De même, j’avais appris, ou subit, de ne plus montrer mes sentiments, devant faire preuve d’impassibilité lors de mes cours en compagnie du monstrueux domestique. Un bien pour un mal, je me demande encore ce que je préfère aujourd’hui… »

    Cimeries porta sa main à ses yeux, et estompa rapidement une ébauche de larme scintillant sous ses cils. La blessure, après presque 40 années, ne s’était que partiellement refermée, et se rouvrait violemment lorsqu’elle avait le courage de relire ces mots.
    De par ce qu’elle avait vécu, Cimeries était bien différente de l’illustre famille dont elle portait le nom : jamais un acte barbare, un geste sanguinaire, sans raison, et une raison des plus justifiée. Elle avait appris avec le temps, au fil des années qui passaient et des plans qui se préparaient au prix de nombreuses vies, de nombreux corps dont l’âme avait été brisée par la torture, elle avait passé, fermé les yeux sur ce qu’elle ne supportait pas. Par amour. Peut-être par soif d’un pouvoir qui ne l’avait pourtant jamais attiré. Mais le pouvoir est le pire des pêchés, y goûter vous laisse une marque indélébile, inscrite en vous, et qui ne vous laissera plus en paix tant que vous ne l’aurez pas assouvis. Ainsi, elle fut obligé parfois d’en arriver à des moyens extrêmes, tellement plus douloureux que la mort, mais ce ne fut jamais par plaisir. Dans ces moments là, seule la raison la guidait : il le fallait, et c’était avec un sérieux à vous glacer le sang qu’elle achevait sa sombre besogne.
    Cimeries prit la plume d'un geste précipité, et transcrivit d'une écriture rapide quelques mots sur la page vide.

    « Non, je ne suis pas un monstre. Il le faut, il le faut pour y arriver. Pour Abaddon, pour l’homme que j’aime, pour… le bien ? Je sais que mon cher et tendre m’a toujours regardé comme une idéaliste, peut-être même comme une inconsciente quand je tentais de lui expliquer que si nous avions enfin le contrôle du monde Magique, nous pourrions agir. Agir, lutter contre les monstres de violence, les tyrans (…). Parfois il me dit que je suis dans le mauvais camp… Mais je réfléchis, et je vois au-delà d’une vision duelliste entre ce que l‘on appelle Bien & Mal, au-delà du temps où nous accèderons au pouvoir, je tente d’imaginer ce que deviendrais le monde si nous y accédions, si J’y accédai… Il ne comprend pas. Je crois que ce pouvoir qui envahit nos cœur le ronge petit à petit, même s’il n’a jamais été d’accord sur cet unique point avec moi, même s’il m’assure chaque nuit, chaque jour qu’il m’aime plus que tout. »

    Son unique point faible, celui-là même qui peut vous faire plonger, vous trahir, à tel point que vous ne vous relèverez plus, cet idéalisme engendré par une intelligence, une réflexion toujours poussée plus loin, toujours… Mais un point faible bien caché, que son mari s’évertuait à faire disparaître.
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MessageSujet: Re: Cimeries M. Lestrange ~   Cimeries M. Lestrange ~ EmptyMer 13 Fév - 13:46

    II
    * Cet Amour qui un jour est arrivé,
    Auquel elle s‘est accrochée,
    Auquel elle a tout donné…*


    « 17 Novembre 2070 - Je l’ai revu ! Ô, mon cœur palpite tant quand nos regards se croisent ! Son visage, cette mâchoire, ces lèvres ! Rien que de les voir, ils ont le don merveilleux de me rassurer, de me mettre en confiance. Et je n’ai plus qu’une envie, me pelotonner dans ses bras et y rester, pour toujours… Je crois bien que je l‘aime, plus que tout. Plus que ma tendre cousine Azazel. Plus que je n’ai jamais aimé dans ma triste vie. C’était hier soir, au bal donné en l’honneur de Lord Malefoy et son fils, Vassago, qui est promis à ma petite cousine. Il se passe entre nous comme une alchimie des plus hautes sphères, et lorsque j’ai enfin réussi à le persuader de me faire danser… Quel moment euphorique ! Sa peau contre la mienne, son odeur délicate et en même temps volupté de force et de puissance, ses bras sans failles entourant ma taille, si fine, si légère en comparaison. Oui, dîtes moi bien que je l’aime. »

    Un sourire délicat, quelque peu différent de celui-là même qu’elle sert à qui en veux lors des dîners & cérémonies, car teinté d’une émotion qui faisait légèrement trembler sa lèvre inférieure. Cimeries se rappelait ces moments qu’elle avait passé avec Abaddon, et comment, contrairement à tout les couples qui les entourent dans ce milieu, leur amour n’avait fait que grandir, grossir, et avait finis pas les envelopper tout entier dans une bulle de bonheur. Non pas que le manoir des Lestranges était d’une tranquillité à toute épreuve, loin de là. Cimeries s’était bien aperçue du caractère coléreux, parfois violent de son mari, et il arrivait qu’il s’emporte lorsque ‘les affaires’ ne marchaient pas comme il l’entendait. Dans ces moments là, il n’y avait qu’une personne capable de le calmer, en quelques mots. Son autre moitié, celle à qui quelques jours plus tard il avait officiellement demandé la main, la mère de ses enfants. Jamais il ne l’avait touché, jamais il ne s’était violemment emporté contre elle. Ils leur arrivaient, comme tout couple sincèrement amoureux, de se disputer, mais généralement Cimeries avait le denier mot, ou coupait court à la discussion d’une manière ou d’une autre. On ne pouvait pas en dire autant de sa fille Leuviah, envers qui Abaddon avait toujours été plus sévère que sa femme ne trouvait nécessaire. Peut-être était-ce la raison de son caractère froid et distant qu’il lui arrivait d’avoir…
    Délicatement, Cimeries tourna quelques pages du fin manuscrit, pour tomber sur un nouvel article. Elle l’effleura du doigt, et les mots apparurent.

    « 30 décembre 2077 - Demain soir, une nouvelle journée, une nouvelle soirée en compagnie de Lord Vassago Malefoy ma tendre cousine Azazel et quelques autres de la famille. C’est le réveillon, celui-là même que nous fêtons tous ensemble chaque année. C’est aussi une soirée, une nuit de plus à discuter, des flammes dans les yeux, en tapant le poing sur la table d’excitation, de nos projets futurs. Ah ce Vassago ! Il a le don de m’énerver par son air supérieur, croyant tout savoir mieux que personne ! S’il savait que la femme de son associé tirait en secret les ficelles d’un projet bien plus ambitieux ! S’il savait ce dont je suis capable, il s’aplatirait devant moi. Mais il est puissant, et Abaddon comme moi avons besoin de lui. Ce soir je parlerais de mes plans à mon mari, une ébauche qui lui plaira j’en suis certaine. Mais… Une autre nouvelle me semble plus importante que tout cela. Je suis enceinte. Abaddon va être fou de joie, je le sens, je le sais, autant que moi si ce n’est plus… »

    Leuviah. Leuviah Pan Lestrange, fille de sa chair, fille de ses entrailles, fille qu’elle n’aurait jamais pensé avoir. Leuviah, ange de la Lumière, Cimeries avait insisté pour ne pas appeler son trésor Pan, qu’elle trouvait trop noir, trop sombre, comme la destinant à un avenir de même augure. Mais Abaddon s’était imposé, et ils avaient finis par trouver un compromis. Cimeries gagnant au final, tout en laissant penser que c’en était un. On ne se refait pas. Leuviah était devenue en grandissant plus maligne, plus calculatrice, plus froide même, trop rapidement attiré par la Magie Noire et ce qu’elle pouvait entraîner au goût de Cimeries. L’enfance est un cadeau qu’elle n’avait pu avoir, et Leuviah le dilapidait en pensant aux choses de grande personne. Elle était sans conteste la fille de son père.
    La jeune femme aurait voulu avoir d’autre enfant après Leuviah, mais les problèmes qu’elle avait rencontré durant sa grossesse l’avait rendu infertile à jamais. Puis vint Hariel. Cimeries l’accueillit comme une merveille, un espoir qu’elle avait depuis abandonné. Hariel Eris Delacour Lestrange, fille naturelle de la famille Delacour, morte, disparue. Cet enfant n’était biologiquement pas celui des Lestranges, et pourtant elle ressemblait tellement plus que sa sœur adoptive à Cimeries ! Plus elle grandissait, plus la ressemblance était frappante. Belle, charmeuse de par son sang de vélane, elle était également plus réfléchie, plus fine et subtile que Leuviah, et arrivait de cette façon à ses fins sans mal. Cimeries, qui voyait sa fille s’éloigner d’elle, reporta une partie de son amour sur Hariel, et n‘en fut jamais déçue, sa fierté et son bonheur de mère grandissant avec elle. Jamais les gens ne doutèrent du lien maternel qui les unissait.

    Jamais les gens ne surent à quel point Cimeries était attachée et unie à sa famille.


Dernière édition par le Mer 13 Fév - 18:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cimeries M. Lestrange ~   Cimeries M. Lestrange ~ EmptyMer 13 Fév - 19:45


    III
    *C’est l’Amour qui me fait vivre
    C’est lui qui me fait agir…*

    Tic… Tac… Cimeries leva les yeux du manuscrit, et quelques secondes plus tard les écritures fines et noires s’estompèrent. Elle fixa quelques instants l’horloge à sa droite. Belle, dominante, impassible. C’est avec les mêmes qualificatifs que le monde de la Magie la considérait, et elle ne les avait jamais contredit par ses actes ou ses paroles, bien au contraire. Lady Lestrange, tel était son nom dans le Grand Monde, en France comme en Grande Bretagne. Lady… C’est vrai qu’elle en avait toute l’apparence, gracieuse, l’air aimable, la voix douce, ni cassante ni mielleuse, les manières et les civilités. Elle savait aussi en avoir l’esprit, servant de simples compliments qui faisait toujours mouche, donnant le mot juste au moment opportun, suivant sans aucunes difficultés tout les sujets qui pouvaient être proposés lors de réunions, dîners ou galas. La Lady au nom déjà connu parmi les grands Nobles et Bourgeois s’était faites à son arrivée en Grande-Bretagne une réputation inégalé chez une femme. Son tact et ce subtil équilibre entre douceur et sévérité en effrayait ou étonnait plus d’un, jusqu’aux plus grands. Nombreux furent les soupirants potentiels, les prétendants au titre d'amants ou de simple charmeurs. Mais Abaddon veillait.
    Cimeries tourna de nombreuses pages, notes et sentiments transcris au fil des années, puis passa la main sur la feuille arrêtée sous ses yeux. Un nouveau sourire vint étirer ses lèvres veloutées, différent des premiers : peu auraient pu y lire l’amusement, voire l’ironie froide.

    « 20 Septembre 2098 - J’ai reçu une lettre, des plus officieuses, du Ministre de la Magie ce matin, elle m’a bien fait sourire. J’hésite encore à la montrer à Abaddon, avec son fichu caractère je ne sais comment il le prendrais, surtout venant d’une personne qui le commandite. Je crois que le mieux serait de citer cette correspondance plutôt que de tenter de la paraphraser, au risque de lui enlever toute sa saveur et son doux ridicule…

    ‘Chère Cimeries,
    Vous avez un don qui n’appartient qu’à vous, celui de placer les bonnes formules au bon endroit, au bon moment, là où elles touchent le cœur et l’esprit, là où elles ne seront pas oubliées.(...) Je voulais en premier lieu vous remercier pour toute l’aide que vous m’avez apporté lorsque j’ai rencontré des difficultés d’ordre diplomatique, vous avez été pour moi comme une lotion capable de soigner un mal des plus dangereux pour notre beau pays. (…) Mais ma missive n’a pas pour but de vous importuner avec le travail -même si, comme vous le savez mieux que beaucoup, ce n’est pas ce qui manque en ces temps sombres…-. Chère Cimeries, votre charme, votre intelligence m’ont touché là où personne n’avait pu auparavant accéder, et c’est en prenant mon courage à deux mains que je vous demande, que je vous prie d’accepter de me rencontrer incessamment sous peu, là où il vous plaira. Je pourrais alors vous clamer à haute voix la passion que j’ai pour vous. ’

    J’ai tout particulièrement apprécié la comparaison avec la lotion curative, décidemment ce cher ministre est d’un lyrisme inégalé dans l’absurde… Je ne sais encore quoi lui répondre, les mots viendront d’eux-mêmes, je n’en doute pas, mais tachons de ne pas être trop froide, ce pauvre homme pourrait encore être utile. »


    Elle ne parla jamais de cette lettre à Abaddon, même si elle ne douta pas qu’il l’eu lu, l’ayant laissé parmi les affaires du bureau. Ils n’en parlèrent jamais, et l’affaire s’estompa rapidement. Le ministre s’excusa platement, ne comprenant pas ce qui l’avait pris ce soir-là, certainement l’alcool, vous savez, avec les évènements graves qui ne cesse de s’accumuler… Un de ses fameux sourires qui coupait court à toute discussion, et Cimeries classa l’affaire. Quelques mois plus tard, on le retrouvait mort, assassiné, et elle se félicita d’avoir étouffé l’affaire. L’entreprise progressait, de nombreuses réunions avaient lieu entre les trois Lords, où Cimeries s’invitait plus souvent que ne l’aurait voulu Vassago. Au diable Vassago ! Son machisme incurable donnait des boutons à la dame qu’elle était, il ne pouvait supporter de reconnaître l’intelligence et l’efficacité dont elle faisait preuve. Pauvre Azazel…
    Le soir de l’évasion, Abaddon était rentré quelques heures avant l’aube, et s’était empressé de rejoindre sa femme dans le lit nuptial. Cimeries ne dormait pas, veillant sans impatience son retour, un livre à la main. Lorsque la porte de l’immense chambre s’ouvrit, elle tourna vers lui son regard empreint de douceur, sans prononcer un mot. Le Lord vint la rejoindre sous la couverture, n’ayant même pas la patience d’enlever ses habits, et se colla contre le corps quasi nue de sa femme. Cette dernière l’entoura de ses bras laiteux, alors qu’il brisait le silence.

    Abaddon - Voilà, c’est fait. Le plan est enclenché.

    Cimeries sentit alors son cœur faire un bond dans sa poitrine, et une satisfaction immense l’envahir. C'était fait... Elle posa ses lèvres soyeuses sur le front de l’homme qu’elle aimait, et caressa longuement ses cheveux bruns, pensant, tentant d’imaginer ce qui allait suivre désormais, tandis que Abaddon s’endormait profondément dans ses bras. Tic… Tac… Cimeries soupira. Le soleil ne tarderait pas à disparaître complètement derrière les maisons londoniennes, chacun irait dîner avec pour soucis principal le programme du dimanche qui arrivait, ou le problème du voisin bruyant. Comme c’était dérisoire… Elle prit une dernière fois la grande plume blanche, trempa son bout angulaire dans l’encre sombre et traça quelques mots avant de refermer le manuscrit et de le ranger dans le tiroir.


    « Tout ce que j‘ai fais, tout ce que je ferais, c'est pour Eux…
    Oui, je le crois. »
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MessageSujet: Re: Cimeries M. Lestrange ~   Cimeries M. Lestrange ~ EmptyMer 13 Fév - 19:50

    Like a Star @ heaven Hors-Jeu

Demande particulière : Pas à demander, à dire : j'adore mon statut :3

Que pensez vous du forum ? : J'aime triis beaucoup, tant le design que l'histoire, bravo :]

Avatar qui représente le personnage : Rose McGowan

Avez vous lu le règlement ? : Vip - Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven What a Face .

Comment avez-vous connu le forum ? : Heu oO Partenaire ou top-site.

Quel âge avez-vous ? : 18 ans (vieille? ^^')

Comment estimez-vous votre qualité de jeu ? : Normale.
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MessageSujet: Re: Cimeries M. Lestrange ~   Cimeries M. Lestrange ~ EmptyMer 13 Fév - 19:59

Eh bien je t'avais déjà à peu près tout dit, et je maintiens tout. J'adore ta dernière partie, je dois dire. Alors je te valide, ton rang a déjà été mis donc je te met juste dans un groupe !!

Entre nous soit dit, ton niveau est vraiment au-dessus de normal ... Wink

Je valide le code.

Bon jeu & Have a lot of fun !
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