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 Eden Crane >> L'amant du soir. [U.C]

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Eden Crane
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MessageSujet: Eden Crane >> L'amant du soir. [U.C]   Eden Crane >> L'amant du soir.  [U.C] EmptyLun 11 Fév - 0:44

Chapitre I : L’amant du soir.


« Je ne t’aime plus mon amour,
Je ne t’aime plus tous les jours… »


    Ploc… ploc… ploc… bruit incessant des gouttes tombant une à une, aussi régulières qu’un pendule, sur le sol froid. Une fuite ? C’était bien possible, dehors, il pleuvait des cordes. Pourtant, il était invraisemblable qu’un endroit si luxueusement décoré puisse être délabré au point de laisser passer de l’eau. Etrange phénomène qu’il y avait là. Soit, il faudrait appeler le service magique de réparation, voilà tout. Ploc… ploc… ploc… par Salazar, que c’était énervant ! L’homme en complet noir fit volte face et se dirigea d’un pas décidé vers la source du problème. Ca semblait émaner de la chambre 316, celle de la délicieuse auror : Jane Spencer. Le bonhomme sourit lorsqu’il imagina la magnifique jeune femme étendue sur ses draps de satin, nue, impuissante face au torrent qui s’abattait sur sa chevelure d’ébène. Ploc… ploc… ploc… il remit en place ses cheveux, tira sur sa veste et inspira une bonne fois. Lorsque son poing rentra en contact avec la porte, il ne put réprimer un frisson. Il allait enfin avoir une bonne raison de pénétrer dans l’intimité de celle qu’il observait depuis tant de semaines. L’excitation lui empourpra les joues, c’était la première fois qu’il était amoureux. Ploc… ploc… ploc… pourquoi n’ouvrait-elle pas ? Etait-elle absente ? Impossible, il l’avait attendue toute la nuit dans le grand salon, elle n’était pas descendue. D’ordinaire, elle allait toujours y faire un tour vers vingt-trois heures. Mais que fichait-elle à la fin ? Et si il lui était arrivé quelque chose ? Non… pas de panique, elle se reposait simplement, pas de quoi en faire un drame… mais tout de même, il valait mieux qu’il vérifie, juste au cas où. Rassemblant tout son courage, il murmura : « Miss Spencer ? Miss Spencer ? Houhou ! Tout va bien ? ». Ploc… ploc… ploc… c’en était trop ! Il prit son élan et enfonça la porte. Une fois, deux fois, trois fois… crac ! Son épaule s’était déboîtée. Par chance, il avait maintenant accès à la chambre, le bois avait cédé. C’est en se mordant la lèvre, les larmes aux yeux de douleur, qu’il fit quelques pas à l’intérieur de la chambre de l’auror. Soudain, il pâlit, ses yeux s’écarquillèrent et sa bouche s’ouvrit, ne produisant aucun son. Comme paralysé par ce qu’il voyait, il tomba à genoux, fixant la scène. Ploc… ploc… ploc… le sang coulait doucement sur le marbre blanc. Ce n’était pas possible, il rêvait ! Son imagination lui jouait un très mauvais tour, il ne pouvait en être autrement… ou alors, il avait atterri en enfer, c’était la seule explication ! Derrière lui, il entendit des pas précipités. Sans doute avait-il alerté le personnel en défonçant l’entrée de la 316. Un cri retentit dans sa nuque mais il ne bougea pas. Il n’était plus le seul témoin de cette œuvre macabre apparemment. Le tableau était terrifiant, horrible, et pourtant, il ne pouvait décrocher son regard fasciné.

    Au dessus de la marre pourpre qui s’étendait de plus en plus, un corps nu était crucifié sur le mur. La peau était mortellement blanche, les courbes généreuses, et le sang semblait être l’unique vêtement du cadavre. Le ventre, les jambes et les bras étaient intacts, ils ne présentaient pas le moindre coup. La tête, quant à elle, pendait lamentablement sur la poitrine, une cascade de cheveux cachant le visage de la défunte. Les mains étaient trouées en leur centre par deux énormes clous et le nectar vital qui s’en était échappé était à présent coagulé. Le résultat était le même pour les pieds superposés. La présence de traces rouges sur le mur prouvait que la demoiselle était toujours vivante lors de sa crucifixion.

    Ploc… ploc… ploc… l’inconnu amoureux vit un homme passer à côté de lui, le chef de la police magique. Celui-ci, tout tremblant, tendit sa baguette vers la morte et, d’un geste lent, lui remonta la tête à l’aide d’un sortilège. Des cris horrifiés s’élevèrent et le premier témoin de la scène vomit ses tripes.

    Le macchabée avait la gorge tranchée, la trachée était apparente et l’artère aorte sectionnée. La bouche était en sang, et pour cause, la langue avait été arrachée. A la place des somptueux yeux bleus brillaient deux orbites vides et des larmes de sang avaient été dessinées sur les joues de porcelaine. On releva les longs cheveux ensanglantés de la poitrine de la demoiselle et, sur le sein gauche, on découvrit un trou béant d’où s’écoulait une fontaine de liquide tiède. Le cœur avait disparu, remplacé par une rose aux pétales bien plus écarlates que la rivière pourpre qui glissait du corps mort. La fleur tenait en place grâce aux épines anormalement grandes qui étaient enfoncées dans la chair mutilée.

    L’inspecteur, écoeuré, baissa sa baguette, ferma les yeux et inspira plusieurs fois. Il avait compris, comme tous ses hommes présents d’ailleurs. Tout en serrant les poings, il murmura, haineux : « L’amant du soir… ».

    Dehors, sous la pluie, une silhouette avançait tranquillement dans la pénombre de la nuit. Ses chaussures pointues claquaient dans les flaques, son long manteau sombre ruisselait et sa chevelure de corbeau trempée collait à son visage carré. Son regard était rêveur, son sourire malsain. Les mains dans les poches, il traversait Londres sans aucune gêne. Aussi furtif qu’un fantôme, aussi insaisissable qu’un spectre, il semblait transparent dans ce décor ténébreux. Seule une mèche de cheveux argentés brillait sous dame lune qui n’avait rien raté du spectacle. Il passa sa langue sur ses lèvres et d’une voix passionnée, il murmura : « Jusqu’à ce que la mort nous sépare mon amour… ». C’est ainsi qu’Eden Crane, plus connu sous le pseudonyme de « L’amant du soir », partit vers l’Allée des Embrumes, le cœur plus léger car lesté d’un amour mort. Il avait tente cinq ans, neuf meurtres à son actif et neuf déceptions amoureuses. Il ignorait que, deux semaines plus tard, il serait jugé devant le Magenmagot et condamné à perpétuité pour assassinats en série. Il ignorait aussi qu’il ne passerait que six ans dans une prison miteuse du Ministère au lieu d’une vie, car l’improbable se produirait… il ne savait pas qu’il tuerait un jour l’homme le plus important du pays, il ne savait pas qu’il deviendrait le meurtrier le plus craint d’Europe…

    Chers lecteurs, bienvenue dans la macabre existence d’Eden Crane. Dangereux psychopathe, amant passionné, tueur sadique, homme attentionné, orphelin de raison, prince de passion.



[1091 mots]



A suivre ...
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Eden Crane
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MessageSujet: Re: Eden Crane >> L'amant du soir. [U.C]   Eden Crane >> L'amant du soir.  [U.C] EmptyMar 12 Fév - 22:48

Chapitre II : Le jardin d’eden.

« J’y crois comme à la terre, j’y crois comme au soleil,
J’y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel.
J’y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent,
Je te promets une histoire différente des autres,
J’ai tant besoin d’y croire encore. »


    Mes mains sont moites, je ne comprends pas. J’ai si froid ici, au milieu de toutes ces roses. Leurs épines ne me font pas peur, j’y ai goûté tant de fois lorsque l’amour me transperçait le cœur. Ce dernier a gardé bon nombre de cicatrices, seuls souvenirs d’une flamme passée. J’ai aimé sans être aimé en retour, ou du moins, pas assez à mon goût. Serais-je trop exigent ? Peut-être, mais comment demander à un enfant d’Aphrodite de renoncer à la perfection d’une passion partagée ?

    Je n’ai jamais su exactement ce pour quoi j’étais fait. Trop rêveur pour m’élever dans la société, trop ambitieux pour rester un artiste oublié, trop intelligent pour vivre heureux dans l’anonymat… seul l’amour me convenait. Combien de poèmes écrits, de cœurs conquis, de paroles chuchotées, d’ailes accordées pour, finalement, être déçu ? Combien de larmes versées, d’honneur bafoué et de souffrances insoutenables pour terminer seul ? Je désirais une idylle, Satan m’a offert la solitude. Les êtres destinés à aimer ne recevront jamais autant de sentiments qu’ils n’en donnent, c’est ce que j’ai fini par conclure.

    Mais qui est cette inconnue qui parcourt mon jardin ? Elle est folle ma parole, elle marche sur les roses ! La voilà qui disparaît… tant mieux, il ne faut pas qu’on me voit. Elle avait l’air si belle pourtant… peut-être aurais-je pu lui faire toucher les étoiles ? Je lui aurais consacré mon existence, je serais devenu son artiste. C’est une romance que je lui aurais peinte et une symphonie de caresses que je lui aurais écrite. Mon amour, je t’aurais hurlé que je t’aime jusqu’à m’en arracher les cordes vocales ! Sur l’échiquier, tu serais devenue ma reine, j’aurais joué au fou… fou de toi. Le film que nous aurions créé ? Il aurait commencé par « Il était une fois », mais jamais je ne l’aurais terminé, notre amour aurait était éternel. Ma princesse, m’entends-tu ? C’est de nous qu’il s’agit, les amants de la nuit, de la vie. Les cieux me soufflent qu’il est beau d’aimer et que c’est vers la lune que je dois t’emmener. Prends ma main, je t’en supplie, sans toi, je suis orphelin ! Suis-moi, je t’offre tes ailes, un allé simple vers le paradis. Mais j’ai l’impression que plus je pense à toi, plus tu m’oublies…


    Un grincement atroce sortit le prisonnier de son sommeil léger. Couché à même le sol humide et froid, la tête appuyée contre un mur en pierre à l’odeur putride, Eden Crane plissa ses yeux injectés de sang. Ses prunelles noires ressemblaient à deux scarabées brillants, et ses lourdes cernes ajoutaient une touche terrifiante à son visage de macchabée. L’enfermement avait réduit sa peau autrefois dorée à une couleur cadavérique, son teint était blafard et son allure inquiétante. Il décolla son crâne du mur et découvrit une chevelure sombre en broussaille. Seule une mèche blanche contrastait avec toutes les ténèbres qu’il portait. Son air était étrange, à la limite de la démence et de l’innocence, totalement contradictoire. Six ans qu’il survivait dans ce trou à rats, six ans qu’il croupissait dans une sorte d’égout géant. La pénombre des lieux aurait fait fuir n’importe qui, mais l’homme enchaîné avait appris à cohabiter avec la nuit éternelle, et les enfers lui étaient rassurants. Peut-être était-ce pour cela qu’il se protégeait le visage de ses mains blessées et crasseuses tandis qu’un inconnu l’éclairait de sa baguette. Le faisceau lumineux, après avoir fixé le meurtrier, glissa sur les murs où l’on pouvait découvrir des marques longues et profondes. C’était l’œuvre de Crane, lorsque la folie le rongeait, il se déchaînait sur les pierres et les frappait, griffait jusqu’à arracher ses ongles.

    Après quelques minutes de silence, Eden distingua enfin les traits de son visiteur. C’était un homme de grande taille, richement vêtu et à l’allure aristocratique. Allait-on enfin lui annoncer sa mise à mort ? Ah, comme elle lui aurait paru douce la Faucheuse… mais, visiblement, le bonhomme ne parlait pas. Ce n’était sûrement pas le prisonnier qui allait engager la conversation, d’ailleurs, il se demandait s’il n’avait pas perdu toute la subtilité de sa langue. Bon, alors, il allait ouvrir la bouche ce bourgeois hautain ? Déçu par ce manque considérable d’action, l’assassin se détourna de son invité et reprit une position presque confortable. Une voix autoritaire s’éleva alors, contrastant avec l’ambiance miteuse de l’endroit :

    Abaddon – « Alors c’est ça l’amant du soir ?! Un vieux sorcier usé ? Si j’avais su… »

    Une discussion s’engagea, tout d’abord un monologue en fait. Le taulard n’était pas un chien et il ne daigna pas répondre avant que son hôte prétentieux ne se soit présenté. Après quasiment une heure de négociation, un marché fut conclu. Crane accepta de louer ses « talents » en échange de sa liberté. Lord Lestrange quitta la cellule et le laissa seul face à ses démons. Qu’allait-il se passer maintenant ? Le riche inconnu allait-il tenir ses promesses ? Eden reverrait-il enfin la lumière du soleil ? Pourrait-il sentir la rose autre part que dans ses songes ? Suites à toutes ces interrogations, il sentit son cœur se serrer… et si tout cela n’était qu’un sordide piège ? Tant pis, il se jetterait dans la gueule du loup, il n’avait plus rien à perdre… maintenant que l’amour l’avait abandonné, pourquoi mourir enchaîné ?

    Le prisonnier regarda ses mains salies et lourdes de vies arrachées, il n’avait aucune culpabilité dans le regard. C’est par amour qu’il avait agit et pour cette même cause qu’il agirait toujours. Il avait tué les infidèles, les menteuses et les manipulatrices. Un sourire mauvais illumina ses traits durs… le monde extérieur l’attendait, et, avec lui, des femmes au cœur plus innocent que celui d’un enfant.

    Eden – « Patience mes amours, vous aurez toutes une place dans le jardin d’Eden … ».


[1028 mots]


A suivre...
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MessageSujet: Re: Eden Crane >> L'amant du soir. [U.C]   Eden Crane >> L'amant du soir.  [U.C] EmptyMar 19 Fév - 20:12

Chapitre III : Amor à mort.

« Pourquoi sans prévenir,
Un jour, tout s’arrête,
Et nous laisse encore plus seul sur terre ? »


    Peu m’importe que le jour se lève, le soleil peut bien renaître, si tu n’es pas là, il ne me reste qu’à me brûler à lui. Peu m’importe que la lune se meure, qu’elle disparaisse à jamais, si tu n’es pas là, elle m’emportera dans la nuit. Peu m’importe que la mer se déchaîne, elle peut tout engloutir, si tu n’es pas là, elle me prendra aussi. Peu m’importe que le ciel gronde, que les éclairs fendent l’air, si tu n’es pas là, je me refuse à la vie.

    D’un coup de baguette, il lui rompit les cordes vocales. Lorsque la victime fut incapable d’agir, paralysée par la peur, il sut qu’il avait déjà gagné. Comme c’était pitoyable, comme il aurait voulu en finir vite, proprement, et tout oublier. Eden rangea son bout de bois magique et fit quelques pas en avant. Il n’était pas déterminé et pourtant, il semblait posséder toute l’assurance du monde. Il plongea ses yeux ténébreux dans ceux d’en face et sortit une immense lame de rasoir de son manteau de cuir. Le moment était venu d’agir, il avait mis en marche le mécanisme, tout se déroulerait comme prévu, il en avait la certitude. Mais le geste ne lui apporterait rien, ni satisfaction, ni sentiment de justice. Alors pourquoi ? Pour la liberté bien sûr… c’était sa seule chance de salut. Une vie pour une autre, une reprise pour une rendue. Une fois à niveau de son opposant, il leva sa main droite. L’arme blanche brilla sous la lumière magique, et, elle fendit l’air…

    Les anges sont immortels m’a-t-on dit, pourquoi alors me refuser des ailes, veut-on que j’inaugure le meurtre au paradis ? Mais je me fiche du bonheur, car si je ne le partage pas avec toi, je n’ai d’autre choix que de partir d’ici. Tu as conquis mon cœur comme on guerroie pour un pays, ô ma reine, ne le laisse pas aux mains des ennemis.

    La bouche du Ministre fit une grimace de douleur quand le rasoir s’enfonça dans son torse. Crane l’y introduisit par à-coups, faisant jaillir du sang bouillonnant, et il dessina doucement une étoile sur toute l’étendue de sa peau. Sa poitrine se teinta de rouge, faisant ressortir le dessin, et le bourreau ôta le métal sans ménagements. Le politicien s’effondra, les lèvres béantes mais muettes. L’ancien prisonnier décida qu’il ne parlerait pas, inutile d’adresser la parole à quelqu’un qui ne pouvait répondre. Puis, il n’avait rien de spécial à lui dire, si ce n’était qu’il ne faisait pas ça par plaisir. Il saisit le menton crispé du bonhomme, le releva et le transperça dans un horrible craquement. Il y mit tellement de force que la lame traversa la langue.

    Et si pour toi je ne suis qu’un figurant, un simple arrêt sur image, alors, ne perds plus de temps, tourne vite la page. Mais mon ange, offre-moi un ultime regard, pour qu’une dernière fois, dans ton océan, je me tue à la nage. C’est dans tes yeux que ma vie a commencé, sur ta bouche que ma nuit s’est terminée, et sur ce parchemin, si tu me quittes, ces mots seront mes derniers.

    Pendant un instant, Eden ferma les yeux et soupira. Par Merlin, mais que faisait-il ? Certes, il fut un temps où il aurait souhaité tuer cet homme, mais aujourd’hui, il avait mûri et n’avait d’autre hâte que de quitter ce pays. Si on lui avait laissé le choix, il serait parti sans demander son reste, sans une traînée de sang derrière lui. C’était trop tard, il avait fait un pacte avec le diable et il tenait toujours parole. En bloquant ses poumons, il retira son arme de la mâchoire du Ministre qui se mit à cracher des flots de sang. Le spectacle était macabre, insoutenable. Le sorcier ressemblait maintenant à un mutilé couvert de plaies et incapable de se tenir debout. Il était parcouru de tremblements et du vomi se mélangeait au sang qui s’échappait de sa bouche. L’assassin se mordit l’intérieur de la lèvre et décida qu’il était temps d’en finir.

    Je n’ai que faire du monde entier, tu es mon unique désir. Sur les rives de l’Amour mon bateau s’est échoué, à ta mémoire je construirai un empire. A jamais liés, pour le meilleur et pour le pire, promets-moi de ne pas partir. Tu diras que je suis un fou, je te donnerai raison, même si ma folie est dépassée par ma passion. Mon ange, je t’en fais le serment, je serai tien pour l’éternité, et même en nos jours étranges, le soleil, c’est pour toi que je le ferai brûler.

    Il nettoya et rangea sa lame qui brilla une dernière fois avant d’atterrir dans sa poche. L’ex condamné reprit sa baguette en ébène et la pointa sur le visage de sa victime. Sa fin était proche, qu’il cesse un peu de se tortiller dans son sang avec si peu de fierté ! Agacé par sa tâche et par l’attitude du futur défunt, Eden lui lança un regard courroucé et fit surgir une flamme grâce à un sortilège informulé. Le feu vint lécher le visage du torturé et une odeur nauséabonde se répandit dans toute la pièce. Son crâne se consumait peu à peu, sa peau formant des cloches et autres pustules horribles. Ecoeuré par l’horreur de la situation, le meurtrier redoubla l’intensité de son maléfice et l’épiderme se décolla tandis que les orbites s’enflammaient. Le cadavre en devint un, et l’ancien bagnard baissa les yeux. Il ne laisserait que deux traces de son passage : un corps mutilé et une rose.

    Ps : N’oublie pas que je t’aime.


« On devrait toujours dire avant,
L’importance que les gens prennent
Tant qu’il est encore temps…
Mais tu ne m’as pas laissé le temps. »


[985 mots]

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Eden Crane
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MessageSujet: Re: Eden Crane >> L'amant du soir. [U.C]   Eden Crane >> L'amant du soir.  [U.C] EmptyMar 19 Fév - 20:19

Demande particulière : A quand les smileys? Rolling Eyes I love you

Que pensez vous du forum ? : I love you baby! Razz

Avatar qui représente le personnage : Johnny depp, plus précisément Sweeney Todd! Wink

Avez vous lu le règlement ? : Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven What a Face ! Twisted Evil

Comment avez-vous connu le forum ? : Valou! I love you

Quel âge avez-vous ? : Est-ce bienséant de poser une telle chose à une jeune fille? silent (voir profil)

Comment estimez-vous votre qualité de jeu ? : Bonne. affraid


Dernière édition par Leuviah P. Lestrange le Mar 19 Fév - 20:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Eden Crane >> L'amant du soir. [U.C]   Eden Crane >> L'amant du soir.  [U.C] EmptyMar 19 Fév - 20:42

Aaaaah j'adore !

Validée sur le champ, puce !
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MessageSujet: Re: Eden Crane >> L'amant du soir. [U.C]   Eden Crane >> L'amant du soir.  [U.C] Empty

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